Le PrekariFonds : une aide pour s'aider soi-même en période difficile

Le PrekariFonds s'engage à soutenir les membres de la FAU qui rencontrent des difficultés financières ponctuelles.

Tu trouveras ici plus d'informations sur le PrekariFonds, la manière de déposer une demande et notre contact.

Qu'est-ce que le PrekariFonds ?

Tu as travaillé moins d'heures que prévu ? Tu travailles temporairement et tu as été licencié·e à très court terme ? Tu subis des pertes au niveau de l'aide sociale ou des prestations d'assurances sociales ? Ou tu as des dépenses à court terme impossibles à gérer en raison d'une maladie ou d'autres événements inattendus ?

C'est précisément pour ce genre de cas que nous avons créé le FAU-PrekariFonds ! Tous les membres de la FAU peuvent demander jusqu'à 500 francs par an au FAU-PrekariFonds. 10 % de toutes les cotisations des membres de la FAU sont réservés pour le PrekariFonds.

Tu te trouves dans une situation précaire et tu as besoin d'un soutien financier ? Tu peux télécharger ici le formulaire de demande et nous l'envoyer ci-dessous une fois complpété. Nous nous sommes efforcés de rendre le formulaire de demande aussi simple et facile d'accès que possible - si toutefois quelque chose n'est pas clair, n'hésite pas à nous contacter par e-mail. Les demandes sont traitées avec la plus grande discrétion et les données sont effacées dans un délai d'un an. Le FAU-PrekariFonds rend compte des dépenses effectuées lors de l'assemblée générale de la FAU.

Pourquoi le fonds pour la précarité est-il important ?

Travail sur appel, contrats de travail à durée déterminée, taux d'occupation minimal ou travail temporaire : de plus en plus de personnes travaillent dans des conditions dites « atypiques », caractérisées par un manque de couverture sociale. Ces formes d'emploi ne sont pas si atypiques que cela, puisque selon l'Office fédéral de la statistique, environ 10 % de tous les travailleur·euses en Suisse étaient employé·es dans le cadre d'une telle relation de travail en 2022.

Ces rapports de travail s'accompagnent d'une grande insécurité financière : Par exemple, en raison des fluctuations saisonnières de la demande, le travail sur appel peut impliquer de travailler moins que prévu, alors que dans le même temps, une flexibilité maximale est souvent exigée des travailleur·euses. Ainsi, bien qu'il ne soit pas possible de travailler et de gagner de l'argent, ou trop peu, la relation de travail prend beaucoup de place et de temps dans la vie des travailleur·euses. Ou alors, les travailleur·euses temporaires sont licencié·es en l'espace de quelques jours et il est incertain quand et si les travailleur·euses seront de nouveau placé·es.

Les chiffres officiels sur les conditions de travail « atypiques » n'incluent pas les travailleur·euses de la gig economy, c'est-à-dire les freelances qui passent de contrat en contrat en proposant leur travail sur des plateformes. Ne sont pas non plus inclus les travailleur·euses pauvres, c'est-à-dire les personnes qui ne parviennent pas ou à peine à couvrir leurs frais de subsistance malgré un taux d’emploi élevé . Selon la SRF, on estime que 300 000 personnes répondant à cette définition vivront en Suisse en 2023. Comme les personnes touchées par la pauvreté sont fortement stigmatisées, on peut supposer que le nombre de cas non recensés est probablement bien plus élevé.

En outre, l'insécurité ou la fluctuation des revenus, c'est-à-dire les caractéristiques définissant la précarité, ne se rapportent pas uniquement aux rapports de travail. Ainsi, le montant des cotisations aux assurances sociales ou de l'aide sociale peut également être soumis à des fluctuations, par exemple en raison de sanctions ou de désaccords sur qui est responsable. Et la situation de vie de toutes les personnes concernées peut être rendue encore plus précaire par différentes circonstances, par exemple si le revenu devient encore plus bas (par exemple en raison d'une maladie) ou si le coût de la vie augmente.

Non seulement de nombreuses personnes en Suisse sont déjà touchées par la pauvreté et/ou des conditions de travail précaires, mais de plus en plus de personnes peuvent être touchées de manière inattendue. Nous savons que personne ne se retrouve délibérément dans une situation précaire. Nous savons que de nombreux facteurs se conjuguent, sur lesquels les individus n'ont aucune influence.

C'est pour apporter un soutien pratique aux personnes touchées par de telles situations que nous avons créé le PrekariFonds. Le PrekariFonds apporte certes un soutien concret dans des cas individuels spécifiques, mais nous ne perdons jamais de vue les problèmes structurels qui mènent à la précarité et à la pauvreté et nous considérons tous les cas qui nous sont soumis comme des éléments de cette structure et non comme des cas individuels isolés. Outre le soutien concret dans les cas individuels, le travail syndical et politique est donc également central à nos yeux afin de combattre et de surmonter le système économique capitaliste en tant que cause de la pauvreté et de la précarité.